Dag est perdu au fond d’un bois. Sa mère a disparu. Tout est obscur ici…
Le souffle court, il n’a pour seule compagnie que le hululement d’un hibou et la présence d’un insecte sur son dos qui s’est posé alors qu’il venait de perdre la trace de sa mère. Le louveteau a froid et la cime des arbres est habillée d’un épais voile de brume l’empêchant d’avoir la lune pour alliée. Alors qu’il marche sans but, il cerne au loin un énorme rocher avec une petite entrée. Il se dit que ça lui permettra de se mettre en sécurité car il se sent terriblement seul en cet instant.
En marchant un peu, il réalise qu’il s’agit d’une grotte profonde au sol visqueux, rien de très accueillant. Et pourtant alors qu’il arrive dans une grande cavité, une grande lumière surgit. Les parois sont recouvertes d’escargots translucides semblant chacun habité par un vif éclat qui offre à cet endroit une harmonie parfaite.
Dans ce décor d’un autre monde, une silhouette apparait, vêtue d’une robe diaphane qui vient masquer son apparence malgré un aspect cristallin. Elle n’est pas humaine, Dag le sent. Il se dégage de cette forme une attraction qui pousse le louveteau à s’en approcher.
Elle n’a pas besoin de parler, sa simple présence lui suffit pour qu’il ait envie de se blottir à ses pieds et s’y sentir en sécurité. Elle lui raconte une histoire, il le sait, et pourtant il n’entend pas les mots. Elle n’a pas de langage et n’en a pas besoin. Les sons qui émanent d’elle agissent sur son corps sans qu’il ait besoin de comprendre. Il s’y sent bien.
Alors qu’il se calme et s’endort presque, l’insecte qui se trouvait sur son dos se met à briller de la même lumière que celle présente dans les escargots de la grotte. D’ailleurs, chaque filet de lumière émanant de l’insecte semble se relier à l’ensemble des autres filets de lumière, telle une trame fonctionnant à l’unisson. Dag ne sent plus seul à présent, il sait que cet insecte sera toujours présent à ses côtés, qu’il fait partie de lui à jamais.
Il décide donc de repartir, plein de courage pour chercher à nouveau sa mère perdue. Il sort de la grotte, la brume couvre à présent tout l’espace, il ne voit plus rien. Décidant de suivre son instinct, il continue sa route, accompagné de l’insecte lumineux, convaincu à présent que son chemin est le bon. Il n’eut pas à attendre longtemps pour sentir l’odeur de sa mère et la retrouver.
Chacun verra dans cette histoire les enseignements qui résonnent pour lui car ils y sont nombreux.